« Quel pays est-ce que je cherche ? Quel vivant cimetière ? Et où le mort divin qui fait jouir et terrifie ? On n’a pas été déserté et cru s’être illusionné, sans qu’il en reste de sensibles cicatrices. Pourtant un socle a réapparu en moi. Je revois la douceur de ton visage. Ton corps ne ment pas. Si tu es heureux, je le sais à ton silence ; si tu es déçu à ce même silence où passe juste un nuage gris ; si tu désapprouves, un nuage plus tempétueux fait blêmir ta peau. J’ai réappris à regarder le ciel, à faire du temps avec la lumière. Je redeviens petit animal. «
Gallimard, 2025
A paraître le 6 mars 2025 aux Éditions Gallimard, en co-édition avec les Éditions Labor & Fides.
Le jour de leur mariage à la mairie, aucune famille n’est présente. L’une est loin, l’autre refuse cette union. Le narrateur regarde son compagnon pleurer. Tout en bloc refait surface, de nombreuses années à se taire, à subir, à ravaler les non-dits.
Remontant le fil de sa propre histoire, la tissant à celle du judaïsme de son époux, il nous entraîne dans les paradoxes du désir et vers la paix qui affleure lorsqu’il trouve son port d’attache. Mais aussi dans une quête spirituelle : comment ne plus croire en Dieu sans tuer cet infini qu’on croit sentir en soi ?
Bouleversante déclaration d’amour, L’Époux rejoue l’insaisissable à hauteur d’homme.
Patrick Autréaux poursuit ici son cycle Constat, débuté avec La Sainte de la famille.
Ill. Sayat Nova, Serguei Paradjanov